Le projet de recherche CASTOR (Des Couverts végétaux Au Service de la Transition agrOécologique et de la Réduction des intrants) s’est intéressé au semis de couvert de légumineuses de services en relais dans une culture. Cette pratique constitue une alternative au semis des couverts dit post-moisson – intervenant donc après la récolte de la culture – parfois réalisée dans des conditions difficiles et ne permettant pas toujours un bon développement du couvert. La pratique du semis de couvert en relais impose une phase d’association entre le couvert et la culture récoltée, avec un équilibre à gérer. Cette technique est déjà employée sur certaines fermes mais encore peu répandues c’est pourquoi nous avons choisis de nous y intéresser.
Notre objectif : mieux documenter et comprendre cette pratique pour assurer la réussite du couvert.
Le projet a débuté par une phase d’enquête auprès d’agriculteurs mettant en œuvre ces pratique de semis de couvert de légumineuses en association avec une culture.
Elle a permis de recueillir les différentes pratiques de gestion sur (1) la phase d’implantation, (2) pendant l’interculture et (3) lors de la destruction du couvert de légumineuses.
Cette phase d’enquête a également mis en évidence deux freins importants :
- Une implantation des couverts jugée trop aléatoire par nombre d’agriculteurs enquêtés, en particulier dans un contexte de changement climatique
- Un manque de visibilité sur les économies d’intrants et gains associés aux services rendus par le couvert. “Je sais ce que la technique me coûte mais j’ai du mal à savoir combien elle me rapporte”.
Ces retours ont permis de construire la suite du projet et d’inspirer les modalités expérimentées dans la deuxième partie du projet. Ainsi, 18 parcelles sur les deux années d’essai ont constitué le réseau d’expérimentation du projet. L’idée était de tester différentes conduites (modes de semis et espèces de trèfles) sur l’implantation de couvert de trèfles en relais dans une céréale à paille. Les mêmes conduites de couverts ont été expérimentées dans des contextes agro-pédo-climatiques très variés dans le sillon rhodanien élargit et ont permis de mettre en relief les différentes modalités testées.
Par la suite, plusieurs parcelles ont également été suivies pendant l’interculture et sur la culture de printemps suivant la destruction du couvert afin de mesurer les services fournis par les couverts de trèfles. En lien avec les thématiques abordées lors des enquêtes sur les gains attendus grâce à ces couverts, le suivi des parcelles s’est centré sur la concurrence des adventices, le cycle de l’azote incluant la restitution à la culture de printemps suivante et l’impact du couvert sur la structure du sol.
Tous les résultats de ces travaux sont à retrouver dans la synthèse du projet de recherche qui se découpe en 3 volets :
(1) « Présentation du projet et des dispositifs expérimentaux »,
(2) « Améliorer la conduite des couverts en relais et leur réussite »
(3) « Évaluer les services écosystémiques fournis par les couverts de trèfles semés en relais ».
Ces trois documents sont aussi disponibles sur la page dédiée du projet et ont été conçu à destination des agriculteurs et acteurs du développement agricole.